Ce que l’on sait de la souche du coronavirus Omicron
La nouvelle variante du coronavirus Omicron, détectée pour la première fois en Afrique australe, a suscité l’inquiétude du monde entier. Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en ont discuté lors d’une réunion d’urgence le 26 novembre et le vendredi noir a commencé sur les marchés financiers. Omicron n’a pas encore été officiellement identifié dans certain pays bien que déjà présent dans tous les continents, mais son émergence pourrait s’avérer bien plus dommageable pour les citoyens et l’économie russe que la variante delta, actuellement répandue dans le pays, découverte fin juin 2021.
Qu’est-ce que l’omicron et d’où vient-il ?
Omicron se distingue des variantes précédentes par un grand nombre de nouvelles mutations, dont plus de 30 dans la protéine spike du coronavirus (spike-protein, ou S-protein). Parmi les principales préoccupations des scientifiques figure la résistance de l’omicron à l’immunité des patients vaccinés et surexposés au coronavirus, a déclaré à Vedomosti la biologiste moléculaire Irina Yakutenko. Les données préliminaires suggèrent également qu’elle pourrait être plus contagieuse que les autres variantes, a-t-elle ajouté.
Le taux de propagation de l’omicron
Il sera connu lorsque des données épidémiologiques suffisantes auront été accumulées, a déclaré un Responsable. Cela nécessite de bons systèmes de diagnostic et des tests bien établis. Omicron est assez facile à diagnostiquer avec des systèmes de test basés sur la PCR, c’est-à-dire que son génome n’a pas besoin d’être déchiffré. Les systèmes de test des coronavirus utilisés sont capables de détecter cette variante, a déclaré l’Ops le 26 novembre. Un chef du laboratoire d’ingénierie génomique du MIPT et virologue, suggère que l’omicron ne se répandra pas aussi intensément que le delta. “Les personnes déjà vaccinées et sur-vaccinées sont des restes de la table du delta”, a-t-il déclaré.
Maria Van Kerckhove, chef de l’équipe technique de l’unité des maladies d’urgence de l’OMS, a fait part au Financial Times d’une hypothèse concernant l’émergence de l’omicron : la source pourrait être un patient dont l’immunité est affaiblie et qui n’a pas été entièrement guéri d’une variante antérieure du coronavirus. Selon la version de l’expert, le virus était présent dans l’organisme depuis longtemps, ce qui lui a permis de se répliquer.
Le nouveau variant du coronavirus a été identifié en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, à Hong Kong, en Israël et en Australie. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déjà commenté l’émergence du nouveau virus, déclarant lors d’un briefing le 27 novembre que l’omicron pourrait se propager très rapidement entre les personnes vaccinées contre le coronavirus.
Un membre du Conseil pense que la nouvelle souche de coronavirus pourrait avoir déjà atteint beaucoup plus de pays, a-t-il déclaré. La source de propagation dans un tel cas peut être les ressortissants qui sont revenus d’Égypte. L’hypothèse de ce dernier se fonde sur le fait qu’une nouvelle variante du coronavirus a été identifiée chez une femme arrivée d’Égypte en Belgique. Il a donc demandé que les liaisons aériennes avec ce pays soient fermées jusqu’à ce que la variante Omicron du coronavirus soit étudiée. Officiellement, Omicron n’a pas encore été détecté , a indiqué le 26 novembre le siège opérationnel du coronavirus. Au 28 novembre, la situation n’a pas changé, a déclaré un chef du groupe scientifique chargé du développement de nouvelles méthodes de diagnostic basées sur les technologies de séquençage à l’Institut central de recherche en épidémiologie.
Qui a clôturé Omicron
Israël, dès le 28 novembre au soir, a été le premier et le seul pays à fermer complètement ses frontières à tous les étrangers en raison de la propagation de la souche Omicron. Le bureau du premier ministre du pays a déclaré que l’interdiction durerait quinze jours. Les citoyens retournant en Israël devront se soumettre à un test PCR à l’aéroport et passer ensuite jusqu’à 14 jours en quarantaine (la période maximale pour les citoyens non vaccinés). Les éventuels porteurs de la souche Omicron seront suivis numériquement.
Le 26 novembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’elle proposerait de suspendre les voyages aériens vers les pays où la nouvelle souche a été détectée. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Mozambique, du Lesotho, de l’Eswatini, du Malawi, du Zimbabwe, de la Namibie et d’autres pays d’Afrique du Sud, ainsi que de Hong Kong, de la République tchèque et de plusieurs autres pays du monde où des porteurs de la nouvelle souche ont été découverts. Le 27 novembre, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a publié un document décrivant les mesures possibles pour les ressortissants de l’UE arrivant des pays à problèmes. Il s’agit d’un test PCR à l’entrée, d’une quarantaine de sept jours en cas de résultat négatif et d’une quarantaine de deux semaines sans test. Mais au soir du 28 novembre, l’UE n’avait pas encore défini d’approche commune.
L’Allemagne a restreint les liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud
Ce, depuis le 27 novembre sans attendre une décision de Bruxelles. Comme l’a expliqué le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, les compagnies aériennes ne sont désormais autorisées à faire sortir du pays que les citoyens d’Afrique du Sud. Depuis le 27 novembre, la République tchèque interdit également l’entrée sur son territoire aux ressortissants de pays tiers qui ont séjourné dans des pays où l’omicron a été détecté pendant plus de 12 des 14 derniers jours. Une interdiction d’entrée ou de transit pour les personnes se rendant dans les États d’Afrique du Sud est en vigueur depuis le 28 novembre à Singapour. Les ressortissants du pays lui-même ou les étrangers munis d’un permis de séjour pourront rentrer, mais avec une quarantaine obligatoire de 10 jours.