Il n’est pas difficile, à notre époque, d’être préoccupé par quelque chose, la vie nous donne de nombreuses raisons de l’être.
L’inquiétude en soi n’a rien de mauvais, elle peut simplement nous alerter sur d’éventuels dangers et nous préparer à réagir de manière appropriée.
Mais lorsque l’inquiétude est un mode de vie, nous devons commencer à nous inquiéter de notre inquiétude.
L’inquiétude déclenche des mécanismes neuronaux et hormonaux de réponse au danger qui inhibent toutes les autres impulsions, y compris l’impulsion sexuelle.
Lorsque vous êtes constamment sur le qui-vive, vous n’avez pas la possibilité de vous détendre, de vous changer les idées, de créer un espace entre les partenaires où le plaisir peut circuler.
Le mode de vie préoccupé se forme dans la petite enfance, il peut être basé sur la simple assimilation du comportement parental ou encore sur l’expérience de l’enfant de ne pas être suffisamment protégé et donc d’être en danger de mort.
Il est très difficile pour ces personnes de se sentir en sécurité, de pouvoir faire confiance à une autre personne, de pouvoir s’abandonner et ne pas penser.
Les répercussions sur la vie du couple sont importantes : les gens ne font même pas confiance à la personne qu’ils ont choisie comme partenaire amoureux, ils ne peuvent pas trouver un lieu de repos et de sécurité dans le couple, ils s’inquiètent souvent de l’autre personne, de ce qu’elle pourrait faire ou de ce qui pourrait arriver.
Si alors le partenaire nous ressemble dans la dynamique inquiétante – ce qui est très souvent le cas – cette dimension prend le dessus sur tout, et adieu la sexualité.
Il est nécessaire d’examiner et de tenter de résoudre cette situation, non seulement pour le bien-être du couple, mais aussi pour l’individu : vivre dans un état d’inquiétude constante est risqué pour la santé et pour le peu de plaisir que l’on retire de sa vie.